Cest un sage et grand rouvre à la croix des chemins
Qui étend loin ses branches
Le soleil en rasant projette le dessin
De son squelette immense
Mais ses feuilles jamais nabritent les amants
Ou les jeunes bergères
Non plus les vagabonds non plus les vieux errants
Dune pluie passagère
A la tombée du jour le grand chêne fait peur
Aux superstitieux
Aux longs bras du géant balance un fruit dhorreur
On y pend les fâcheux
Jadis dans ces murs étaient des tapisseries,
Parements, bois précieux, dorures, argenteries
Hautes tours aux tuiles vernissées.
Les cours étaient pleines de rires et de chants,
Baladins, ménestrels, charmantes et amants,
Sang bleu roy et roture mêlés.
Jadis un lac renfermait des merveilles,
Le souffle des forêts chantait à nos oreilles
Les berceuses que composent les fées.
Les flammes donnaient aux nuits la clarté des beaux jours
Et les liqueurs des vignes menaient à lamour.
Jadis dans ces murs, jaimais
Jadis dans ces murs jétais aimé.
Lors je
Dans un épais fourré, non loin des plages blondes,
Deux yeux jaunes et brillants sécarquillent au mieux.
Une illade gourmande, un regard envieux
Sont dans ces pièces dor, ces deux soucoupes rondes.
Jeune front encorné, suant, le souffle court,
Petit être ambigu à la nature double,
Sa partie inférieure par le rut se trouble,
Son autre moitié est élevée damour.
La jeunette naïade, sortant de leau tranquille,
Ses longs cheveux pudiques tombant dessus ses reins
Comme sils fussent animés par un souffle divin,
Sétendit sur le s
La pauvre bête fauve, cet animal nocturne, se retourne et puis marche dans une cage ouverte.
Elle va et vient.
Elle va et vient car elle est responsable.
Elle est morte de fatigue et de jour alors elle foule lennui dune patte, placide.
Elle va et vient.
Elle songe éveillée à la pâle obscurité où le silence bourdonne.
Elle va et vient.
Elle va et vient de ce pas elliptique qui est alors le sien, creusant dans le jour un sillon lancinant.
Elle prend sa tête à deux mains et la jette là bas, loin, elle va et vient puis va la rechercher.
Elle va la rechercher car elle
Les matins sont difficiles
Pour mon ptit chat
Et quelques baiser futiles
Ne suffisent pas
A réveiller la minette
Qui ronronne
Des caresses malhonnêtes
De son homme
Tes mon ptit chat
Quand tu te roule en boule
Tout contre moi
Tes mon ptit chat
Qui ronronne « je taime »
Dans mes bras
Les journées sont difficiles
Pour mon ptit chat
Alors on se fait la fête
On joue à chat
Et ma patte dans la sienne
Nous partirons
Nous cacher loin de ses peines
De son monde
Mais mes nuits sont difficiles
Sans mon ptit chat
Qui ronronne chez son maître
L
La pièce exiguë dont les murs vacillent semble tapissée
de cuir frappé de lettres dor.
Un livre ancien reste ouvert sur une table usée davoir
supporté les mots.
Il flotte alentour une charmante odeur de vieux papier
jauni.
Une chandelle éclaire faiblement un méchant vélin gris
noirci dune encre bleue quun dernier souffle assèche.
Le vieil homme est penché dessus son écritoire, à son
nez sont pincés deux verres grossissants, ses doigts
enserrent encore la bonne plume doie, sa joue touche
lépais bois de la table.
On
La lune callipyge exhibe ses rondeurs
A mon faciès immonde qui sait la regarder
Mon jaune il animal dune pupille entaillée
Voit amoureusement ces obscènes contours
Je suis là dans ma nuit gardienne de mes crimes
Cur battant allongé dans ma lycanthropie
Au loin les rabatteurs hurlent à la bête impie
Leur suzerain mandant ma vie comme la dîme
Le crucifix au col aux lèvres un texte saint
Appelant leur seigneur à immoler la bête
Ils nauront pas de cesse quen brandissant ma tête
La gueule ensanglantée je tiens entre mes mains
Les blancs lambe
Romuald est gris, comme le ciel. Il est assis, seul, sur un banc de bois vert aux armatures voluptueuses sous la statue équestre de Charlemagne.
Lempereur, coiffé de son plus beau pigeon, lui tourne le dos et de sa monture il ne voit que la croupe. Il se demande comment il est arrivé là.
Il a dessaoulé lentement, progressivement, sans dormir. Il se souvient davoir vomi, plusieurs fois...Il se lève et traverse la place vers la rue Notre Dame sous lil des apôtres.
Les cafetiers sagitent. Un vieux loufiat libère de leur chaîne les chaises de fer cannelées et les
On se dit des poèmes par cur
On parle de rien sur un banc
Dans les allées de Central Park au printemps
On se moque des joggers
On mange des hamburgers
Tu me dit quHeideger cest chiant
Marchons tout les deux, chérie
Marchons donc
Discutons à perdre haleine
Marchons tout les deux chérie
Marchons donc
Parlons philo comme dans un film de Wooy Allen
Et puis tu me parle de toi
De ton ex, qui en fait des tonnes
Dans les allées de Central Park en automne
De ton père au Viet Nam
De ta mère nymphomane
Et de que ton psy qui est trop craquant
Marchons tout les deux, chérie
Mad'moiselle Slim
A un appartement
Dans le cinquième
Quel bel arrondissement
Elle rêve encore
Mais un peu moins souvent
Mad'moiselle Slim
A quatre fois vingt ans
Mad'moiselle Slim
Aime bien les violettes
Elle les dispose
Dans un vase en argent
Mad'moiselle Slim
A une petite retraite
Tout juste assez
Pour nourrir ses enfants
Ses quatre chats
Qu'elle baptisa
Du nom des quatre mousquetaires
Et son poisson
Qui tourne en rond
Comme un valseur célibataire
Mad'moiselle Slim
Prend l'thé à la coupole
Pour regarder
Les messieurs élégants
A l'occasion
Elle cède une obole
Au p'tit serveur
Qui lui sourit tout l'temps
Mad'mois
J'ai fait le rêve, Afrique, de tes noires idoles
Qui hantent un souvenir dans mon esprit perdu.
J'ai rêvé de ton ciel où le soleil s'immole
Pour laisser s'épanouir la lune en rayons crus.
Et seul l'éléphant peut fouler ton sol rouge
Sans trembler de savoir ta terre enracinée
Et seul le guépard peut contempler en face
La lune éblouissant ta terre ensorcelée.
J' ai rêvé de tes hommes, tout bardés de couleurs
De tes sourires d'ivoire tranchant leur peau d'ébène.
J'ai rêvé tes enfants chantant pour leur bonheur.
J'ai rêvé de tes femmes qui dansent pour leur peine.
Et seul l'éléphant peut fouler ton sol rouge
Sans trembler de savoir t
La lune dorée
Jette la nuit
Un oeil indiscret sur ses amis
Les dormeurs tranquilles
Qui la saluent le soir
Et guettent la présence de son pâle miroir
Par la fenêtre ouverte
Elle caresse sans bruit
La peau à peine drapée
D'une belle endormie
Elle est tendre avec elle
Et souffle dans sa nuit
Des poussières d'étoiles
Ses rêves ainsi bénis
La lune dorée
Sort de la nuit
Retourne en son ciel
Saluer le poète
Qui lui donna la vie
Dans le sein de ma mer, l'écume douce et blanche
me caresse les flancs. Le sac et le ressac me
bercent, attentifs.
Les poissons multicolores m'accompagnent,
papillonnant et semblent déposer sur ma peau
Des baisers
Maintenant, je voyage, au gré des forces et des
courants, un voyage oblique, traversée des
forêts d'algues rouges aux cisailles corales, sous
le halo bleu du ciel meuble.
Je glisse voluptueusement.
Et mon périple prend sa verticalité vers de sombres
pressions parmi des créatures étranges et grises,
des fantômes lumineux tout juste mobiles dans
des poussières argentées.
J'ai froid, mes tempes se serrent. Je suis bien.
Hulotte ;
Tu es ma petite sœur, toute voilée de noir, frileuse, ramassée en une boule de suie. Invisible à la nuit tu appartiens au ciel et semble emmitouflée dans son étoffe bleue.
Les deux calots d'onyx immobiles à ta face sont parfois recouverts par un velours humide, puis reflètent à nouveau la lune en doublet pâle.
Mais la nonne s'éploie, s'arrache à son calvaire. Recouverte à l'instant d'une ombre cruciforme, sous tes huées de chat, ta proie se pétrifie.
Dans un souffle plumeux, tu prononces tes vœux. Ils seront exaucés, maîtresse raticide !
Qui aurait cru qu'un jour dans une boîte à chaussures
Une paire de bottes qui n'avait connu l'usure
Qui aurait cru qu'un jour, dans un proche avenir
Cette paire de bottes allait enfin servir
Elle était maquée avec des mocassins
Qui avaient par le monde arpenté les chemins
Les avait rencontrés dans un grand magasin
Où ils étaient soldés depuis un beau matin
Ils avaient décidé de faire boîte commune
Au fond de la réserve d'un chausseur de fortune
Ils avaient décidé de faire boîte commune
Sur l'étagère du haut, pour décrocher la lune
Qui aurait cru qu'un jour deux chaussures sans lacets
Auraient pu s'enlacer sans se lasser jamais
Q
L'odeur du café est moins agréable à cette heure de fin de labeur. C'est une odeur de fatigue qui flotte maintenant dans les bars parisiens.
Ce n'est qu'à ce moment que le patron trouve le temps de lire son journal en baillant.
Les solitaires se regroupent le soir autour d'un verre plutôt que s'en retourner dans la cohue d'un sous sol pressé. Ils prennent le temps de vivre et rien ne les pousse à partir.
Ce sont pour la plupart les mêmes visages que l'on retrouve au levé du rideau, un croissant encore chaud dans la main, enveloppé dans son papier un peu gras.
Une poignée de main « pur beurre » à un collègue de comptoir et on leur sert, sa
Avec l'amour au bord des lèvres
J'expire les mots de ma fièvre
Les mots d'un homme fatigué
Qui a perdu tous ses beaux rêves
Rêves d'un homme abandonné
Une nuit de brouillard épais
C'est ton visage qui m'apparaît
Comme nimbé d'un halo bleu
Tes yeux étoilés me fixaient
Et plongeaient dans mes propres yeux
Eperdu dans le froid hiver
Je te rêve les yeux ouverts
Et mon souffle part en fumée
Dans l'air du temps perdu à plaire
Pour cristalliser mon baiser
Avec l'amour au bord des larmes
Je te quitte la mort dans l'âme
Ton visage s'est dissipé
Ton ciel étoilé a pleuré
Dans les flots de mon vague à l'âme
Le ciel est sombre tout à coup
C'est le tonnerre qui retentit
Le ciel est noir autour de nous
Voilà la danse des Harpies
Des ailes noires dans le dos
Elle vont passer sur le pays
Sur les villages et les châteaux
Voilà la danse des Harpies.
Elles rient à gorge déployée
Dans un grand souffle de folie
Elles chassent les bons vents d'été
Voilà la danse des Harpies.
Moitié oiseau, moitié sorcière
Moitié démon moitié génie
C'est la tempête qu'elles préfèrent
Voilà la danse des Harpies.
Elles sont passées dans un typhon
Dans un grand souffle de folie
Puis en grondant repartiront
Voilà la danse des Harpies.
Le ciel s'éclaire tout
Tu t'es vue p'tit bout d'femme, Tu t'es vue Amélie,
Tant de bleu dans des yeux aussi noirs, Amélie.
Tu t'es vue si jolie petite fleur de péloche,
Tu t'es vue gambadant dans mon rêve de cinoche.
Tu emballes mon Paris dans un papier d'bonbon
Et as acidulé ma vieille ville de béton.
Tu as fait rutiler le vieux zinc du comptoir
Et le bleu chasse le blues jusque sur les trottoirs.
Sur tes lèvres, Amélie, tant de vrais, tant de faux.
Il manquait une Zazie pour fleurir mon métro.
Tu t'es vue p'tit bout d'femme …
Tu t'es vue mon Amélie, ma serveuse photomate,
Réconcilier les gens qui se tirent dans les pattes.
Tu t'es vue mon Amélie, en
Current Residence: Villeneuve Saint Georges (France) Favourite genre of music: Tous les genre, surtout le Jazz !!! Favourite cartoon character: Homer Simpson
Voilà, j'ai décidé de publier mes textes sur déviant art... quel bel outil d'expression !!!
Ces textes ne sont pas présentés par ordre chronologique quoi que les plus anciens soient au début puisque je ne me suis que tardivement résolu à les mettre en ligne
Donc : Les moins gais étant les premiers dans la "gallery" n'hésitez pas à aller plus loin pour y trouver des choses moins pessimistes ou plus rigolotes même !!!
Merci à ceux qui m'ont lu et n'hésitez pas à me laisser des commentaires...
Si vous êtes musicien, la plupart de ces textes attendent d'ê